
Il faisait chaud. En faîte, je ne savais pas si c'était moi qui était brûlante ou l'atmosphère qui m'entourait. Aucune idée.
Je lâchais un gémissement en sentant une brûlure au niveau de ma taille. Quelque chose me gênait à cet endroit et me faisait mal. Un linge frais se posa sur mon front et me fis automatiquement du bien et une main douce entoura ma joue. La personne se leva et je l'entendis plonger quelque chose dans de l'eau. Le linge qui avait été précédemment posé sur mon front se retira pour faire place à un autre. La présence de cette personne me rassura puisque cela signifiait que je n'étais pas seule.
Le temps passa. J'oscillais entre des prises de consciences, ou je distinguais des paroles ou des gestes et entre le noir complet.
Et enfin je me réveillai complètement, mes yeux s'ouvrirent et je remarquai que la nuit régnait en maître. La pluie tombai au dehors, et je pris enfin conscience que j'étais dans une tente en entendant l'eau tomber sur le fin tissu.
Mes yeux s'habituèrent petit à petit à la nuit, et je distinguai que j'étais dans un lit, au fond de la tente. Une table de nuit avec un vase remplit d'eau était posé à mes côtés. Une pile de bandage ensanglanté était étalé sur le sol, quelqu'un avait eu apparemment la paresse de les jeter. Je compris de suite que ces bandages m'appartenaient en sentant ceux qui entouraient ma taille.
Tout était confus dans mon esprit, les évènements se mêlaient et parfois des détails me manquaient. Si je me souvenais bien, j'avais été perdu dans les bois avec Kento, puis trois ninjas de Konoha étaient arrivés. Non, juste avant j'avais été attaqué par un Arashien. Ou alors après? Et où était Kento, bon sang de bonsoir? Et qui était donc ces trois ninjas? Je ne pouvais pas leur faire confiance car je ne les connaissais pas.
Je soupirai en passant ma main dans mon cou. J'étais crasseuse et mes cheveux tellement gras. Depuis combien de temps étais-je ici pour être dans cet état? N'y avait-il personne aux alentours? Je compris que je n'étais pas au campement, car le campement ne se reposait jamais et le silence n'y était pas possible à cause des combats, des ordres et des nombreux blessés. Et ici le silence était roi.
L'ouverture de la tente s'écarta pour faire entrer un jeune homme. Il devait avoir aux alentours de la vingtaine, il avait des cheveux longs noirs attachés en une queue et des yeux eux aussi noirs. Il était habillé de l'uniforme de combat, quoi qu'il n'avait pas la veste verte. De toute façon cette veste était horrible.
Rapidement je sautais de mon lit, pris le kunaï posé sur la table de nuit et me mis en position de combat. Peu importe si il m'avait aidé mais nos chemins se séparaient ici. Je remarquai avec un grand déplaisir que je n'étais habillé que d'un soutien-gorge et d'un short, et cette tenue n'était pas la plus adéquate pour le combat.
Le ninja de Konoha parut très surpris par ma réaction mais son regard s'assombrit peu après la surprise. Ses yeux s'adoucirent. Je ne sus pas pourquoi, mais ce magnifique regard chaud et doux me serra le ventre et accéléra les pulsations de mon coeur.
-Tu es enfin réveillé Elyna, murmura-t-il.
Il ne semblait pas alarmé par ma volonté de me battre. Il devait être puissant.
-Peu importe, mais c'est ici que nos chemins se séparent. Je ne sais pas qui tu es, alors tu vas me laisser partir tranquillement, d'accord?
-C'est impossible.
-Et pourquoi? soufflai-je.
-Ta blessure n'est pas encore totalement refermée.
-Je m'en fiche. Donne-moi mes habits et laisse-moi partir.
-J'ai brûlé tes habits, ils étaient irrécupérables.
Ma bouche s'ouvrit sous la surprise.
-Mais pour qui te prends-tu? m'égosillai-je, je ne te connais pas, et tu te permets de m'aider et de brûler mes habits!
-Je me prends pour ton petit-ami.
-C'est impossible, rétorquai-je, je suis célibataire. Je ne sors pas avec un ninja de Konoha. Et puis, ajoutai-je d'un manière enfantine, les cheveux longs ne m'ont jamais vraiment attirés chez un garçon.
-Oh, fut sa seule réponse.
Je scrutai son visage. Il ne semblait pas vexé mais en pleine réflexion.
-Faisons un marché, tu restes ici encore deux jours, le temps que ta blessure se stabilise et tu pourras repartir chez toi.
-J'accepte.
La réponse était sortie si naturellement de moi que ma main se posa sur ma bouche en signe de honte. Pourquoi avais-je accepté si facilement?
-Suis-moi, je vais te montrer en endroit où tu pourras te baigner. Tu en as grand besoin, dit-il avec un sourire en coin.
Je grognai sous l'insinuation mais lui emboitai le pas. Il me passa une couverture de son sac que j'enroulai autour de mes épaules, heureuse de pouvoir cachée ma poitrine.
Nous sortîmes de la tente, et je fus soulagée de voir que la pluie s'était arrêtée. Nous marchâmes quelque minutes et débouchâmes sur un cours d'eau.
-Il est peu profond, m'apprit-il, tu peux te baigner sans crainte.
-D'accord.
Je posai la couverture sur le sol et tentai de défaire les bandages autour de ma blessure.
-Laisse-les, je les changerai après.
Je hochai la tête, vis avec soulagement qu'il avait le dos tourné, me déshabillai et plongeai dans l'eau.
Un soupir de bien-être s'échappa de mes lèvres. L'eau était froide, certes, mais c'était tellement bon de se laver. Même si je n'avais ni savon ni shampoing, l'effet seul de l'eau était déjà suffisant. Je frottai mes cheveux, chaque centimètre de ma peau et passai plusieurs fois de l'eau sur mon visage. Lorsque j'eus finit ce nettoyage minutieux je contemplai la lune, si haute et ronde dans le ciel. Il devait être aux environs de minuit, voir une heure du matin.
Mon regard se posa ensuite sur le ninja de Konoha. C'est vrai qu'il est beau, pensai-je avant de me gifler mentalement.
Il était assis sur une pierre, les yeux fermés pour respecter mon intimité. Son dos était posé contre l'arbre juste derrière la pierre et ses bras croisés. On pouvait voir des muscles ressortirent malgré son haut noir. Mes yeux contemplèrent son corps et j'avais l'impression de le connaître par coeur. Je savais par exemple qu'il avait une cicatrice au niveau de sa troisième côte droite. Je savais aussi qu'un fin duvet noir partait du dessous de son nombril pour descendre vers...mes jours devinrent rouge à cause de cette dernière pensée. Mince, comment je pouvais avoir des pensées si suggestives dans une situation si délicate? Et comment je savais ça moi, d'ailleurs?
Je secouai ma tête et m'avançai pour sortir de l'eau. Au moment même où j'allais agripper la couverture pour l'enrouler autour de mon corps, quelque chose prit mon pied et commença à me tirer. Mes yeux s'écarquillèrent sous l'horreur.
-Itachi! hurlai-je alors que la bête m'attirai sous l'eau pour descendre avec elle.
Ses yeux devinrent rouges et avec une vitesse étonnante il était dans l'eau à mes côtés. Il sortit un kunai de sa poche et je le sentis couper quelque chose. Il dut s'y reprendre à plusieurs fois
car ce que j'identifiais comme une tentacule semblait énorme.
Quand celle-ci se détacha de ma cheville, il me prit dans ses bras et me sortis ni une ni deux de l'eau.
J'étais paniquée et des tonnes d'informations arrivaient dans mon esprit ainsi que des souvenirs. Ça y est, je me souvenais de tout maintenant.
Je plongeai mon regard dans le sien. Ma nudité ne me gênait pas. Dorénavant c'était normal d'être nue dans ses bras.
-Tu as crié mon prénom, souffla-t-il.
-Je suis désolée.
Mes bras entourèrent ses épaules et je me retins de pleurer. J'enfonçais ma tête dans son cou et je murmurais toujours des excuses à en perdre la raison.
Il me descendit de ses bras, me posant au sol délicatement. Il prit la couverture et la mise autour de mon corps, tout en frottant énergiquement pour ne pas que je prenne froid.
-Ce n'est pas grave, dit-il enfin, il arrive souvent qu'après une guerre, les soldats soient déboussolés. C'est normal, je ne t'en veux pas...même si ça a fait mal, finit-il en souriant tristement.
-Comment j'ai pu t'oublier? Toi?
Il arrêta de me frotter.
-Rentrons à la tente j'ai plein de choses à te dire.
Nous revînmes à la tente. Itachi alluma un feu au dehors car la nuit commençait à être de plus en plus froide. Il me passa un de ses pantalons et s'assit à côté de moi, sur le lit, pour changer mon bandage.
-Je n'ai pas eu le temps de tuer l'Arashien, commença-t-il, il s'est enfui avant le lâche. Mais je lui ait infligé des blessures qui, je l'espère, entraîneront sa mort. Il nous as raconté ce qu'il s'est passé, la fois ou tu as rejoins des amis, quand nous n'étions plus ensembles.
Il arrêta de défaire mon bandage et mes poings posés sur mes cuisses se serrèrent.
-C'est à moi de te présenter des excuses cette fois-ci. J'ai tout fait pour te protéger et-
-C'est bon, ce qui est fait est fait, je ne t'en veux pas, le coupai-je, c'était dure, c'est tout.
-Raconte-moi, souffla-t-il.
Je pris une grande inspiration.
-J'allais rejoindre mes amis. J'étais invisible, mais cet Arashien peut me voir quand je suis invisible, je ne sais pas comment. Il m'a immobilisé avec un poison puis m'a emmené à leur repère. Là, il voulait m'offrir à son maître, si mes souvenirs ne me trompent pas. Seulement le poison n'a pas fait effet aussi longtemps qu'il l'avait espéré. Je me suis battue et je suis partie de leur repère seulement...
Ma voix se brisa. Je me souviens de ce que j'avais pensé à ce moment là, que je souhaitai tout le bonheur du monde à Itachi et à Yumi. Parce que je ne l'avais pas mérité, ce bonheur. Que Yumi méritait Itachi et le bonheur d'être avec lui, que moi je n'étais rien, que je ne méritais rien, et que j'allais mourir en étant rien. Je refoulais tout.
-Il m'a prédit cette guerre et m'a effacé la mémoire. Néanmoins il me restait tout de même quelques souvenirs et un mauvais pressentiment. J'ai découvert que je ne pouvais en parler à personne grâce à un jutsu que seul lui pouvait enlever. Et il l'a fait la dernière fois. Voilà tu sais tout.
J'avais été très brève. J'avais occulté toute la torture psychologique que ce trou de mémoire avait entraîné. La détresse.
-Masaishi est de son côté. Je ne sais pas ce qu'ils me veulent. Il a dit quelque chose après que je me sois évanoui?
-Rien.
-Où sont Sakura et Sasuke?
-De retour à Konoha, Sasuke a été blessé durant le combat. Ils sont repartis il y a deux jours.
-Je suis désolé, c'est de ma faute, tu n'aurais pas du venir avec lui, et tu n'aurais même pas du venir tout court, enchaînai-je.
-Tu serais morte si je n'étais pas intervenu.
-Mais au moins...
Ma phrase resta en suspend dans la nuit. Itachi avait finit mon bandage.
-Au moins je n'aurai plus à vivre tout ça, soupirai-je.
Mon regard resta forcément planté au sol. Je ne pouvais pas le regarder. Pas après ce que j'avais dit. Je venais limite de lui confesser que l'option du suicide ou de mourir en combattant, de ne plus me battre pour vivre, pourrait bientôt ne plus être une option mais une réalité.
-Je ne veux plus jamais t'entendre dire ça, gronda-t-il, Elyna regarde-moi!
Mes yeux commencèrent à se remplir de larmes.
-Tu ne comprends pas, je suis fatigué de tout ça, j'en ai marre!
-Ta mort ne résoudra rien, au contraire! Elle amplifiera tout! cria-t-il.
Il voulut continuer mais sa bouche se referma. Sa main, douce, caressa ma joue.
-Tu as besoin de rester en vie, pour régler tout ça, d'accord? Ta vie ne mérite pas d'être gâchée pour ce genre d'histoire, accroche-toi à la vie, ne la quitte pas, c'est la chose la plus importante au monde. On te l'a donné, alors chéris-là.
Mes lèvres s'étirèrent en un fin sourire.
-Tu trouves toujours les bons mots, susurrai-je.
Mes lèvres se posèrent sur les siennes. Enfin, s'écrièrent nos coeurs à l'unisson. On était tous les deux en manque de l'autre. J'avais l'impression d'exploser intérieurement et mes pensées n'étaient plus qu'un fil incohérent.
Ses mains parcouraient mon corps avec avidité. Il enleva mon soutien-gorge, son t-shirt et m'allongea sur le lit, son pantalon et son caleçon rejoignirent le tas de vêtement au sol. Mon pantalon et ma petite culotte aussi. Il s'allongea au dessus de moi et son regard ne pouvait quitter mon corps nu.
-Je ne peux pas te pénétrer à cause de ta blessure mais il y a d'autres moyens, dit-il avec un sourire pervers.
Je ris face à son insinuation.
-Vous avez toute mon approbation, monsieur Uchiha, soufflai-je alors qu'il parsemait de baiser ma poitrine, mon ventre.
Il descendit directement vers mon sexe et le toucha de sa langue. Il s'amusa à titiller mon clitoris, ou à descendre plus bas, pour ensuite remonter. Je passai ses mèches de cheveux derrière son oreille pour pouvoir contempler ce qu'il me faisait avec plus de précision. Je ne pouvais m'arrêter de gémir, c'était tellement bon et j'étais vraiment en manque. Lui aussi d'ailleurs.
Je le renversai et me positionnai au dessus de lui. Nos sexes étaient sans tissus et je frottai le mien contre le sien, doucement, timidement. Un râle s'échappa de ses lèvres.
-Tu es impatiente...
-Ça fait combien de temps que l'on ne s'est pas touché?
-Une cinquantaine de jours, soupira-t-il alors que j'amplifiai mes mouvements.
-Précis, ronronnai-je, heureuse de voir que je lui avais manqué.
Itachi se releva, s'asseyant sur ses fesses et pris un de mes seins dans sa bouche. Cette position arrêta mes précédents mouvements alors je pris son sexe tendrement dans ma main et commençait à faire un vas-et-vient. Un de ses doigts se posa sur mon entre-jambe et s'amusa à torturer mon bouton de nerf, l'endroit le plus sensible dans le corps d'une femme.
Nous continuâmes encore quelques temps ainsi, touchant, jouant avec l'autre. Nous ne voulions pas en perdre une miette. Ça faisait trop longtemps, nous étions en manque de l'autre. Nous atteignîmes ensemble l'orgasme pour ensuite nous endormir d'un sommeil profond et réparateur.
Lorsque je me réveillai le lendemain matin, j'étais seule dans le lit. J'enfilai le pantalon et le t-shirt qu'Itachi m'avait passé et sortis de la tente pour trouver des toilettes. Lorsque j'eus soulagé ma vessie je trouvai Itachi en train de ranger nos affaires.
-Où allons-nous? lui demandai-je, interloquée.
Que ce soit Konoha ou le campement, je n'avais pas envie d'y rentrer. Je voulais rester ici avec Itachi, à faire l'amour et à vivre d'eau fraîche.
-Nous allons au campement pour voir où en est le processus de paix entre les deux clans.
-Tu ne me l'as pas dit! m'écriai-je, étonnée.
-Il y avait des choses plus importantes à faire hier soir, me répondit-il avec un sourire plein de sous-entendu.
-Ouais, bref.
Mes joues étaient en feu. Stupide timidité!
-Tiens, me dit-il en me passant le sac où était rangée toutes nos affaires, tu vas le porter et je vais te porter.
-Tu es sûr? Je peux courir tu sais.
-Nous n'allons pas prendre le risque de rouvrir ta blessure, alors monte sur mon dos et repose-toi.
Je ne protestai plus et montai sur son dos. Ses deux bras entourèrent mes genoux et il se mit à courir pour rejoindre le campement. Je posai ma tête sur son épaule, un sentiment de détente s'emparant de moi. Je le regardai alors qu'il était concentré sur sa course. Il m'avait vraiment manqué. Un sourire diabolique étira mes lèvres. J'avais vraiment envie de prendre le lobe de son oreille entre mes dents et de le mordiller, de le suçoter. Mon visage s'avança lentement, j'ouvris quelque peu la bouche et-
-Pas maintenant, Elyna.
Je fis une mou enfantine. Itachi était imbattable.
-Tu es trop perspicace, soupirai-je.
Néanmoins, je n'en rendais pas pour autant mes armes et écrasai un peu plus ma poitrine contre son dos. Mes lèvres se posèrent sur sa joue et j'y posai un léger baiser. Dans le creux de son cou. Sur son épaule.
-Elyna, grogna-t-il.
Même si il voulait que je m'arrête, je savais qu'il aimait ça.
-Tu m'as manqué Itachi. Et merci de m'avoir retrouvé, chuchotai-je, mais j'aimerai savoir comment tu m'as retrouvé.
Il ne répondit pas de suite et son regard était concentré sur la route. Comme il ne voulait pas répondre, je décidai de continuer mon petit jeu. Mes dents entourèrent son lobe et je le suçotai, le mordis. Il adorait ça. Ses joues devinrent un petit peu plus rose. Il était adorable, même quand il était têtue comme pas possible.
-J'ai des moyens pour vous faire parler, shinobi, le menaçai-je.
-J'ai mis un petit peu de mon chakra dans le collier que je t'ai offert. Au cas où.
-Ce n'était pas difficile, soupirai-je en reposant ma tête sur son épaule, arrêtant mes précédentes caresses. Pourquoi as-tu cru que je n'allais pas apprécier?
-Je sais que tu aimes ton indépendance alors...
-Je ne l'enlèverai jamais.
Un fin sourire étira ses lèvres. Il était heureux et je l'étais. Enfin, cette guerre était finit et j'étais de nouveau avec Itachi. L'Arashien devait sûrement être mort ou agonisé. Plus rien n'allait nous séparer. C'était finit.
Nous arrivâmes à la porte du campement. Je me sentais mal rien que de revoir cet endroit, mon ventre se tordait, je respirais vite et ma gorge se serrait. Itachi me lança un regard pour m'inspirer du courage et me sourit tendrement.
-Ta tante va être heureuse de te revoir, me rassura-t-il.
Il posa sa main sur mon dos et me poussa à entrer. A contre-coeur je franchis le seuil du campement et me dirigeai sans regarder autour de moi vers la tente de ma tante. Sans aucune civilité j'entrai à l'intérieur, car plus vite ce serait fait plus vite je partirai d'ici. L'intérieur de la tente n'avait pas changé, sauf peut-être qu'il y avait moins d'affaire. Kazami était à son bureau.
-Elyna, m'accueillit-elle, comment vas-tu? Ta blessure?
-Très bien, ma blessure se soigne petit à petit. Et vous? Où en est le processus de paix?
-La paix est signée et des projets pour renforcer les liens sont en cours de réflexion. Nous allons faire en sorte que ce qu'il s'est passé ici soit la dernière fois. Surtout que cette guerre a été déclenché par l'Arashi.
Un silence.
-Elyna, tu es maintenant et pour le long-terme un ninja de Konoha. Tu n'as plus aucun compte à rendre à Aoki. Masaishi, du fait de son lien avec l'Arashi n'est plus notre chef dorénavant. Tu es libre.
Un sourire étira mon visage.
-Merci Kazami, lui dis-je sincèrement.
-Avant que tu ne partes, Kento veux te voir. Il est à l'infirmerie, tente numéro 3. Bon retour.
Je lui fais un signe de la main et Itachi et moi sortîmes.
-Ce fut plutôt froid, me dit-il.
-Elle a caché que l'on m'avait laissé pour morte, non?
Itachi ne répondit rien.
-Elle a suivi les ordres de Masaishi ou les siens?
-Elle nous a dit qu'elle n'avait pas eu le courage d'envoyer une lettre à ton père, souffla-t-il.
-Bref, ce qui est fait est. Partons d'ici le plus vite possible, Konoha me manque.
Il hocha la tête. Nous arrivâmes à l'infirmerie et je rejoignis Kento, allongé sur un lit. De suite je remarquai qu'on l'avait amputé de sa jambe.
-Salut Elyna, tu es finalement venue.
-Je me remettais de mes blessures. Comment ça va, toi?
-J'ai perdu ma jambe, grimaça-t-il, ma blessure était trop sévère. Ton amie Sakura a tout essayé, mais il était déjà trop tard.
-Je suis désolée, murmurai-je.
-Ah, ce n'est pas grave. Je suis en vie, tu es en vie, tant mieux pour nous. Tout le monde n'a pas eu cette chance.
Nos pensées se dirigèrent vers Risa qui avait été tué lors de l'embuscade où nous avions été les deux seuls à survivre.
-Je souhaitai te remercier pour m'avoir aider. Et remercier aussi ton petit-ami pour nous avoir sortis de ce sacré pétrin, rigola-t-il.
Itachi hocha la tête. Ils souriaient tous les deux. Nous échangeâmes quelques paroles et nous nous quittâmes, sûrement pour toujours. Je voulais fuir ce lieu, laisser tous ces souvenirs et toutes ces horreurs derrière moi. Je voulais avancer.
Nous sortîmes du campement, je remontai sur le dos d'Itachi et il sauta sur une branche pour commencer notre voyage de retour.
-Konoha? me demanda-t-il en souriant.
-Konoha! m'exclamai-je, heureuse de retrouver mon village.
Un gémissement traversa mes lèvres alors que le sexe d'Itachi rentrait en moi. Mon visage se tordit en une grimace de plaisir et j'agrippai ses épaules.
-Itachi, susurrai-je.
Il commença à faire des va-et-vient et des râles s'échappaient de sa gorge. Brusquement il prit une de mes jambes et la posa sur son épaule. Je lâchai un gémissement plus fort que les autres. C'était tellement bon, tellement délicieux, fort, puissant, à en perdre la tête. Mais il n'allait pas assez vite à mon goût.
-Plus vite, marmonnai-je entre deux petits cris.
Mais à mon grand désarroi il ralentit sa cadence, un sourire joueur sur ses lèvres.
-Ah non Itachi, ne fait pas ça, le suppliai-je, le visage rouge, mon corps réclamant plus.
-Supplie-moi, souffla-t-il.
Mes sourcils se froncèrent et je décidai de prendre la situation en main.
-Ne joue pas avec moi Uchiha, m'écriai-je.
Je le renversai pour me retrouver cette fois-ci au dessus de lui. Avec un sourire victorieux je commençai à faire les vas-et-vients que je voulais, à la cadence que je voulais. Itachi souriait lui aussi, mais je ne savais pas pourquoi. Une de ses mains agrippa mon sein et il caressa doucement mon téton dressée. Mon ventre se serra, je le sentais en moi, en dessous de moi, sur moi. Partout. Sa main descendit plus bas et il décida de jouer avec mon clitoris, accélérant la venue de mon orgasme.
-Ita-tachi...
Je n'arrivai même plus à formuler son prénom correctement, j'étais perdue dans ce flot d'émotion. C'était tellement bon. Et enfin j'atteignis mon orgasme et il me rejoignis quelques instants après. Je m'écrasai à côté de lui, sur son lit, regrettant sa chaleur. Il entoura mon corps de sa couette et me serra contre lui. Mes yeux se fermèrent et mes pensées divaguèrent.
Nous étions au mois de Juin. J'étais maintenant rentrée à Konoha depuis trois mois. Tout le monde m'avait accueillit avec une telle joie que j'avais eu des difficultés à ne pas pleurer. Je m'étais remise avec facilité de mes blessures physiques, mais j'avais encore du mal avec les blessures psychologiques. Il m'arrivait encore de me réveiller au milieu de la nuit à cause de cauchemar où je me faisais attaquée, où Itachi mourrait, où encore je n'avais plus de kunaï et mes ennemis s'amusaient à me torturer. Sakura m'avait assurée que c'était des séquelles normale suite à une guerre et que seul le temps m'aiderait.
J'avais passé mon bac et je l'avais obtenu, je devenais maintenant kunoichi à plein temps. Même si Tsunade m'avait avertie: j'aurai peu de mission pendant quelques temps car il fallait que je "digère" la guerre. Drôle de mot quand même. Mon estomac n'avait rien, c'était plutôt mon cerveau qui avait besoin de "digérer".
Je vivais toujours chez mes parents, même si je pensais à les quitter pour me trouver un appartement. Je sentais que j'avais besoin d'expérimenter la vie seule, avoir un loyer, des factures, mais aussi mon salaire. Me sentir plus adulte. Itachi avait été un peu frileux face à ce projet, il avait envie que je fasse le grand pas et que je vienne m'installer chez lui, que l'on vive ensemble. Ce projet était lui aussi tentant, seulement je ne savais pas si j'étais assez mûr pour m'engager avec lui. C'était sérieux entre nous, mais de là à m'installer chez lui...j'avais besoin de réfléchir.
Et à vraie dire, la santé d'Itachi m'inquiétait de plus en plus. Il était parfois pris de toux suspecte, et s'enfermait même dans la salle de bain en attendant qu'elle passe. J'avais déjà jeté un coup d'oeil dans son armoire à pharmacie et elle était remplie de nombreux médicament pour soigner les poumons. Quand il activait son mangekyou, et je ne l'avais vue qu'une seule fois, ses yeux avaient saignés.
J'avais tenté de lancer le sujet, de lui poser des questions, sans aucun résultat. Itachi était quelqu'un de secret, et je le respectais. Seulement, là, j'étais plus qu'inquiète. J'avais vraiment peur pour lui. Tiens, en parlant de toux, Itachi commençait à tousser. Il amena sa main à sa bouche et commença à tousser de plus en plus fort.
-Ça va?
Il me fit signe de ne pas m'inquiéter et se leva pour s'enfermer dans sa salle de bain. J'écoutais ce qu'il se passait dans la pièce et j'eus l'impression d'entendre un bruit étrange comme si il...vomissait?
Je me levais, nue, et toquai à la porte.
-Itachi? Tu es sûr que ça va? Arrête de me cacher la vérité, je sais que quelque chose ne va pas, je ne suis plus une enfant!
Plus aucun bruit. Je tournai la poignée pour essayer d'y rentrer mais sans aucun succès, il s'était enfermé dans la salle de bain. Il ouvrit brusquement la porte et je faillis tomber sur lui.
Il était pâle, trop pâle même.
-Tu veux que j'appelle Sakura? Elle pourra peut-être faire quelque chose, murmurai-je.
Il me prit doucement dans ses bras. Je posai ma tête contre son torse et entendis les battements de son coeur qui était irrégulier.
-Tout va bien, j'ai juste eu une toux assez violente. Sakura m'a déjà donné les médicaments nécessaires.
-C'est la vérité?
Mes yeux étaient plantés dans les siens, le scrutant pour savoir si c'était la vérité ou un mensonge.
-Je te le promets mon amour. J'ai une mission dans dix minutes...
-Ok, j'y vais, dis-je en posant un chaste baiser sur ses lèvres.
Je m'habillais tandis qu'il me regardait, assis sur son lit.
-Je t'aime, lui soufflai-je, le gorge serrée.
-Moi aussi je t'aime, me dit-il avant de se lever pour aller dans sa salle de bain.
Étrange fut le seul mot qui restait dans mon esprit. Lorsque je fus rentrer chez moi, je me posai sur mon lit et tentai de dormir. Comme je faisais souvent des cauchemars la nuit, je profitai de certains moments dans la journée pour dormir.
<< Il dit quelque chose à Sasuke puis brusquement ses yeux s'écarquillèrent de douleur. Son visage se crispa, sa main s'abattant violemment sur le côté gauche de son torse, tirant sur son vêtement sous la douleur. Je retins un hoquet d'horreur mais malheureusement je n'étais pas au bout de mes peines. Il posa sa main sur sa bouche, et une longue trainée épaisse se répandit sur ses doigts et s'écoula sur le sol. Du sang. Je voulus aller le voir mais Sakura me retint, sa force de géant me clouant à terre. Itachi s'écroula au sol, continuant de vomir son sang. Pourquoi ne m'avait-il rien dit? Pourquoi me l'avait-il caché? Et moi, je n'étais rien dans tout ça? Allait-il...mourir? >>
Je me réveillai en sursaut.
-Oh putain! Quel cauchemar de merde! Oh mon Dieu!
Je criai, j'étais paniquée, mon coeur battait à un rythme rapide et des larmes coulaient sur mes joues.
-Itachi, Itachi...que m'as-tu caché? murmurai-je à moi-même.
Ce rêve avait été un déclencheur. Il fallait que j'aille voir Sakura, car si Itachi ne m'avait pas dit la vérité, je forcerai Sakura à me la dire.
Je me dirigeai d'un pas déterminé vers l'hôpital décidé à découvrir la vérité. En arrivant, je montai au troisième étage car je savais que le bureau de Sakura était là. Je la vis de dos en arrivant.
-Sakura! l'appelai-je pour qu'elle se retourne et me voit.
Elle se retourna et je remarquai que ses yeux étaient rouges, et je pouvais voir des traces de larmes sur ses joues.
-Itachi est décédé.
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Salut tout le monde! Alors, que pensez-vous de ce chapitre? En faîte, je sais que ça craint vis-à-vis de la fin mais...ça devait arriver, non? On sait tous qu'Itachi ne pouvait survivre à sa maladie! Néanmoins, je veux savoir tout, vos sentiments, vos suppositions, si vous êtes en colère, ou encore heureuses...
Heureuse d'être en vacance sinon? Moi oui, ça fait vraiment du bien de ne plus travailler comme une dingue!
En tout cas, prenez bien soin de vous et à bientôt! Le prochain chapitre sera posté fin juillet.
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